Bien que le sentiment d’empathie ne soit pas coûteux que ce soit psychologiquement ou financièrement, ce genre de ressentis est souvent évité par bon nombre de personnes de crainte de faire beaucoup trop d’effort mental. L’empathie ou le fait de s’identifier à autrui est souvent considéré comme un sentiment vertueux qui aide et encourage à l’entraide. Cependant, selon une étude menée par plusieurs sociologues ce genre de comportement est évité par plusieurs personnes qui désirent garder sa force mentale.
Les effets de l’empathie sur le moral
Malgré le fait qu’éprouver de l’empathie envers autrui semble être une bonne chose et encourage à l’entraide, ce genre de sentiment peut avoir des conséquences néfastes sur le mental d’une personne. À l’inverse des tâches cognitives assez lourdes comme le fait d’avoir plusieurs informations à gérer ou de rester concentré, l’empathie épuise les ressources mentales.
De ce fait, les employés dont le métier exige la présence constante de ce ressenti font souvent l’objet « d’une fatigue de compassion ». Cela est dû au fait que ce sentiment est souvent une source de stress et de fatigue professionnelle surtout si elle doit être présente en permanence. Ainsi les professionnels de la santé, les services à personne et les bénévoles sont à risque, car l’empathie est au cœur de leurs besognes quotidiennes.
Les aspects de l’empathie
Les conséquences de ce sentiment de compassion incessante valent pour tous les secteurs d’activité. Selon certains sociologues cela peut conduire à un fort taux d’absentéisme et occasionne parfois des erreurs répétées au travail. En dehors des dommages causés au niveau des fonctions cognitives ce sentiment entraine également ce que les sociologues appellent des empathies préférentielles.
À titre d’illustration, une mère peut consacrer beaucoup d’empathie envers son fils et moins à son conjoint ou un employeur peut ressentir de la compassion pour certains de ses salariés et peut devenir agressif avec les autres. Cela signifie que le désir d’être emphatique et l’effort qui sont requis sont limités et ne vont jamais de pair. Cela peut donc engager les individus à négliger les opportunités de collaborations constructives. Il ne faut pas aussi oublier le fait que lorsqu’elle est beaucoup trop ressentie, elle risque d’affecter le jugement éthique. En effet, en faisant beaucoup d’efforts en vue d’avoir la même vision des choses et avoir les mêmes ressentis que les personnes qui lui sont proches, le sujet risque de s’approprier leurs intérêts et non la sienne.
Les solutions
Pour ne pas tomber dans les pièges de l’empathie, il faut savoir faire preuve de tact. Dans un premier temps, la personne doit faire en sorte que ce sentiment ne devienne pas un sacrifice et doit trouver une solution qui fait profiter toutes les parties. Cependant si l’empathie doit être en permanence présente en raison du métier exercé alors il faut savoir s’accorder une pause et un temps de repos à tout l’équipage. Ce temps de repos permettra au sujet de se remettre en question et de garder en tête le fait que ses intérêts ne doivent pas être perdus de vue. Mais enfin, il est conseillé d’avoir une compassion ciblée tout en agissant gentiment avec son entourage sans pour autant éprouver de l’empathie pour tout le monde.